Phytothérapie : 4 principes de base pour bien identifier les plantes

L'identification correcte de la plante à prendre en traitement n'est pas toujours aisée, surtout si vous la récoltez vous-même. Mais cette étape est essentielle, car des plantes qui se ressemblent peuvent être dotées de propriétés chimiques très différentes. Pour y voir plus clair, voici 4 principes de base à respecter en la matière.

Les plantes d'une même famille peuvent avoir des effets radicalement différents, à l'image de la ciguë, un poison mortel de la famille de la carotte sauvage.

• La première des règles de sécurité consiste à ne jamais récolter une plante que vous n'êtes pas sûr d'avoir bien identifiée. Dans votre jardin, cela ne devrait pas poser de problème mais, ailleurs, la tâche peut être plus compliquée. N'oubliez pas qu'un même nom commun peut désigner plusieurs végétaux, et que des plantes aussi différentes que la consoude et la digitale peuvent être confondues en dehors de leur période de floraison.
• Une fois séchées, les plantes sont encore plus difficiles à identifier. Pour éviter des mélanges inopportuns, ne récoltez et ne séchez qu'une plante à la fois, et étiquetez-la toujours afin de faciliter son identification.

• Les différentes parties d'une plante n'ont pas les mêmes caractéristiques chimiques et, par conséquent, ne produisent pas les mêmes effets sur l'organisme. De même que les feuilles et les graines de coriandre ont des goûts différents, les feuilles et les racines de pissenlit n'ont pas les mêmes propriétés médicinales.
• Avant de récolter une plante destinée à un usage culinaire ou médicinal, vérifiez bien quelle est la partie dont vous avez besoin. Pensez-y, les conséquences d'une erreur peuvent être terribles. L'écorce de viorne obier (Viburnum opulus), par exemple, possède des propriétés médicinales remarquables, mais les baies de cet arbuste sont toxiques et ne doivent pas être consommées.

• Il est par ailleurs très fréquent qu'un même nom commun soit employé pour désigner plusieurs espèces de plantes. Par exemple, le nom de baume de Galaad correspond à au moins 5 plantes différentes, ce qui peut prêter à confusion, voire s'avérer dangereux pour un utilisateur non averti.
• Pour surmonter ce problème, les phytothérapeutes désignent les plantes par leur nom botanique (le nom latin). Ce système de désignation a été développé par le botaniste suédois du XVIIIe siècle Carl von Linné. La première partie du nom botanique d'une plante désigne son genre (par exemple, toutes les menthes relèvent du genre Mentha); la deuxième désigne l'espèce. Ainsi le nom botanique de la menthe verte est-il Mentha spicata.

Ainsi, afin d'éviter des problèmes, il est primordial de bien identifier les plantes avant d'en faire usage.  Assurez-vous de mettre ces astuces en pratique!